J-22 Banos / Puyo

  Et bien ce sera ma 3eme nuit consécutive de" mierda"J'ai fini par m'endormir vers 5h30 du matin et le gars qui vient frapper à notre porte à 6h !!On lui avait demandé.

Toute la nuit,ce n'a été que va et vient et sonnerie à 2 tons insupportable.Je replonge jusque 7h,c'est toujours ça de pris!Puis nous partons "petit déjeuner".Rien d'ouvert,nous allons jusqu'au marché,pas grand chose non plus...Nous voyons un panneau "sandwich et café pour 0.50$" allez...Nous nous installons,y a pas de pain,pas encore livré,tant pis,ce sera café au lait "non,y a pas de lait,c'est café solo à 0.50 ou chocolat au lait à 0.80" "bon,si y a chocolat au lait c'est qu'il y a lait!" "non,y a pas de lait" Va comprendre Charles!Comment fait-il son chocolat au lait sans lait??? Y a pas de lait,mais y a du sucre,et d'office!!Je ne finirais pas mon café(sans lait et au sucre)il n'est vraiment pas bon...

  Et au moment de payer,le gars a le toupet de nous réclamer 1 $ "et les sandwichs,ils sont où?" "le café sans sandwich est à 0.50 " me répond le type sans vergogne "ah oui!c'est marqué où?" "eh bien là" me  reponds-t-il en me montrant le panneau.Loupé mon gars,essaye encore!! non seulement je le parle mais en plus je le lit le castillan.."si le café et sandwich est à 0.50,le café solo est a 0.25,on est d'accord?" rétorquons nous en lui tendant 0.50 $

  Ah,mais,c'est qu'il m'aurait presque énervée !!!

Conclusion:Toujours se méfier des restau ou stands où il n'y a personne ou que des étrangers!!!

En retournant à l'hôtel,par chance le "Banenito" est ouvert et plein comme hier.Nous nous installons donc à une table avec une petite fille qui est en train de manger une bonne soupe.Le patron nous propose:jus,café au lait,sandwichs au fromage et oeufs.Et nous précise de lui même,sans que l'on lui ait demandé."Ça c'est 1.50 et si vous voulez en plus un seco de pollo avec riz et salade ce sera 2$" Nous prenons la,version light,Yves demande un bout de citron pour son oeuf,qu'il a sans probleme. C'était très bon,et en plus il y a avait 2 oeufs dans notre plat!!

Conclusion:privilégier les restau qui sont pleins "d'autochtones".C'est forcement LA qu'il faut aller manger!!

Nous prenons le bus pour Puyo.C'est vrai que la route est sympa,mais de là à la faire en vélo...Il y a un tas de tunnels à traverser,il y a une circulation monstre,et je ne suis pas sûre que j'apprécierai autant le paysage ,toute à ma préoccupation de conduire(même un vélo!!)Nous longeons la rivière parsemé de cascades et de tarabitas

Les tarabitas sont des moyens de transport qui permettent de traverser la rivière,d'un bord a l'autre,dans une nacelle pouvant contenir jusqu'à 10 personnes.La nacelle montée sur une poulie,elle même sur un câble d'acier fonctionne grâce à un moteur

A Baños il y en  4 en activité

Tarabita de San Martín. sur le rio Pastaza, a 100 mètres de  l'ecozoológico,à la cascade Inés María.Sur nos prospectus est indiqué un rocher école équipé.

Tarabita de Agoyán.Toujours sur le rio Pastaza,devant la cascade Agoyán au km 6 avant le 1er tunnel.

Tarabita Manto de la Novia. Celui-ci se trouve à 11km dans le secteur de la cascade el manto de la Novia.

Et pour finir la Tarabita de San Pedro .A 13 km,à la cascade de San Pedro,après le tunnel de San Jorge.

On y voit beaucoup de gens arrêtés,qui attendent leur tour pour faire la traverser,nous verrons ça peut être en rentrant.

Au bout d'1h30,nous sommes arrivés a Puyo,les guides n'en parlent pas ou bien très peu,ça a pourtant l'air d'une ville tranquille,peut être trop pour certains?En descendant du bus,on est tout de suite surpris par la différence de température et la chaleur accablante et moite.Le terminal est un peu excentré par rapport à la ville,nous allons directement au marché,car pris d'une envie explosive,il nous faut vite arrivés.Le point Info est juste à côté,ça tombe bien.Nous prenons cartes et infos et partons vers la rivière et le centre de loisirs que nous a indiqué la dame.Le paseo turistico se trouve à 1km du centre ville,dans le quartier ouvrier(barrio obrero)c'est un sentier écologique de 2km,à l'entrée,des terrains de sports et jeux pour enfants,et le malecon(paseo)qui borde la riviere.Sur cette promenade quelques restaurants qui servent les plats a toutes heures,dont le traditionnel volquetero puis un mirador de 30m de haut,sur lequel les gens grimpent pour apprécier la vue sur le bois tropical humide(bosque tropical humedo)

Un peu plus loin,après avoir traverser la passerelle et en suivant le chemin,on se retrouve devant un hideux lodge(quand même,ils ont réussi à en mettre un là!)entouré de hautes palissades.Faut surtout pas qu'ils sortent!!!

  Et 400m plus loin l'entrée du parque etno botánico Omaere.Un guide se propose de nous emmené faire une ballade dans ce parc,mais on a pas vraiment envie,nous continuons donc notre chemin le long de la riviere.Ce paseo semble être fréquenté par les locaux uniquement,à part peut être ceux qui sont enfermés dans le "Flor de canela".D'ailleurs on ne voit pas de touristes dans la ville,qui est pourtant blindée d'operatours en tout genre pour les fameuses Expé dans la jungle,la terrible jungle,le lion est mort ce soir!!C'est sûr qu'a force d'écrire sur les guides "Puyo ne vaut pas la peine de s'y arrêter si ce n'est pour aller dans les lodges...,ou bien Puyo n'a que peu d'intérêt et n'est qu'un passage pour aller en amazonie...."

Bandes de couillons va!Y m'énerve...

Mais là,personne!Des gamins pataugent et s'amusent avec un pneus,et se couvrent de boue.J'en aurais bien fait autant,mais je n'ai pas pris mon maillot et je ne voudrais pas leur gâcher la journée si je me mets en petite tenue!

      De retour ,nous prenons un bus pour nous rendre au centre où nous allons manger au marché avant de repartir pour Banos.Nous voulions prendre un billet pour nous arrêter au Salto de la nobia ,comme nous l'avait conseillé l'employé au terminal de Banos,mais celui de Puyo n'est pas d'accord.Ou plutôt si,il est d'accord pour nous vendre un billet pour Banos et de nous faire arrêter au Salto,puis après reprendre un autre billet jusqu'à Banos!!Je lui demande alors de nous décompter le trajet Salto de la nobia/Banos dans un 1er temps,que l'on paiera après,quand on reprendra le bus.Eh bien,il n'en est pas question!!

Eh bien tant pis,ils n'auront pas l'honneur de notre visite !!! Encore une chose qui m'énerve aujourd'hui...C'est vrai que c'était mal barré depuis ce matin!!

Je sens quelqu'un qui me tapote l'épaule,c'est une des filles que nous avons rencontrées à Latacunga.Elles attendent également une voiture qui doit les ramener à leur hebergement.Elles ont fait un arrêt à Banos,mais comme nous elles n'ont pas du tout aimé cette ville,et sont donc reparties aussi sec vers Rio verde,un peu plus cher mais en pleine forêt humide,le paradis sur terre d'après ce qu'elles disent.Elles nous racontent leur périple,nous leur expliquons le notre.Nous montons dans le bus,nous n'avons pas de places l'un à côté de l'autre.Yves se retrouve à la place du mort,à côté du chauffeur,je suis assise quant à moi à côté d'un homme,quand j'entends des voix qui ne me sont pas inconnues,je tourne la tête,sur les sièges,de l'autre côté du couloir,les 2 gars qui avaient fait un "pataquesse" dans le bus.Ils me disent eux aussi qu'ils n'aiment pas Banos et préfèrent Puyo,ils ont trouvés un hôtel à "35 $,mais ça valait le coup" sic,Oui,oui,ceux là même qui se sont payer les Galapagos et ont râlés pour un billet de bus à 2$.

Y en a quand même qui ne doutent de rien !!

  Arrivés à Banos,il pleut.Finalement,nous ne prendrons pas le bus que nous venons de découvrir et qui fait des arrêts dans les gorges.Nous achetons des paquets melcochas.La melcocha est une spécialité de Baños, ce sont des confiseries faites avec du sirop de sucre de canne,cuite et recuite.La pâte est travaillée,étirée suspendue à un gros crochet,la plupart du temps en bois situé dans l'encadrement de la porte,devant les nombreuses boutiques de Banos.

  pour faire une bonne " melcocha de panela",il faut choisir une bonne "panela"ça c'est un panela,c'est à dire :le jus de canne à sucre cuit à haute température jusqu'à former de la mélasse très dense que l'on fait refroidir dans des moules.Une fois froid,(dur à dire!!hein?)on démoule,ça forme des cubes.On l'utilise pour confectionner gâteaux et boissons.La panela doit avoir une belle couleur blanche,d'après les connaisseurs,celle qui aurait une couleur trop foncée donne une saveur amère.Il faut ensuite faire fondre cette melasse dans une casserole avec de l'eau pendant au moins 40 mn,puis la faire passer dans une autre casserole avec également de l'eau et faire bouillir jusqu'à un point "crucial "de T°.Laisser refroidir sur une grande pierre,mais pas en totalité,car si la pâte refroidie trop vite on ne peut plus la travailler.Et enfin,vient le "battage".On prend cette pâte et on l'accroche au "gancho"et c'est là qu'on prend ces petits bras,qu'on s'enduit les mains de matière grasse et qu'on tire,tire,tire et retire la pâte jusqu'à en faire un gros ruban de plus en plus long.

Et ça donne ça.........Vidéo empruntée à Youtube,parce que sur place on a refusé que je filme......

Quelle dextérité,non?

Maintenant,y a qu'a s'y mettre....

Nous achetons nos billets pour partir demain matin à Riobamba.de retour à l'hôtel,impossible de trouver le patron pour payer.Pendant que j'essaye de récuperer de mes 3 nuits blanches,ce ne sont que coups de sonneries et personnes qui ne réponds.Lorsque nous sortons,la TV de l'accueil a été démontée,la porte sur la rue est grande ouverte et il n'y a personne...Mystère,mystère!!!

Notre Banenito est fermé ce soir,nous allons souper au restau d'à côté;soupe,riz con minestra et poulet.Nous faisons notre dernier tour en ville,qui décidément ne nous aura pas du tout conquise,puis nous rentrons.De loin,en nous voyant arriver, le taulier sort de derrière un hangar,nous lui demandons à ce qu'on nous réveil demain et lui payons les nuits.